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Témoignages de parents

Les méthodes qui marchent pour calmer les pleurs de son bébé

Une mère apaise les pleurs de son bébé

Quand le son console

On le croirait bien au calme dans son petit cocon... Pourtant, tout au long de la grossesse, le bébé baigne dans un environnement très sonore où résonnent la voix de sa mère, les battements de son cœur, ses bruits intestinaux, etc. Capable de percevoir ces sons dès le 6ème mois de grossesse, le bébé serait aussi rassuré par des routines sonores similaires après la naissance, comme en atteste ces parents.

"Au cours de ses premières semaines, ma fille Lola pleurait dès qu'on la posait dans son lit. Au départ, je parvenais à m'armer de patience, à lui chanter des berceuses pendant parfois 2h avant qu'elle ne s'écroule. Mais au bout de quelques semaines, c'est moi qui était lessivée. Un jour, prise d'un coup de pompe, je me suis endormie en laissant la radio allumée. 1h30 plus tard, à mon réveil, Lola dormait toujours comme un ange. J'ai donc fini par lui laisser la radio en toile de fond sonore à chaque épisode de pleurs... Et cela a été plutôt efficace." Lydie, 30 ans

"Ma sage-femme m'avait prévenue : les bébés sont parfois rassurés par des sons qui nous paraîtraient hautement désagréables. Après avoir tenté de calmer mon fils en restant assise à côté de la machine à laver et de l'aspirateur en marche, j'ai enfin découvert son maillon faible : le sèche-cheveux. Dès lors, en cas de gros chagrin, je m'installais dans le rocking-chair de la chambre de bébé pour le bercer et mon compagnon faisait marcher le sèche-cheveux pendant parfois 10 ou 15 minutes..." Samia, 25 ans

"Après la naissance de ma fille, j'ai participé à un groupe de paroles de mamans dans le cadre duquel la sage-femme animatrice nous a enseigné une petite chanson particulièrement adaptée pour calmer les pleurs des bébés. Au début, j'étais plutôt dubitative : surtout composé de "toumbas" très graves, voire presque gutturaux, l'air me semblait peu mélodieux, voire un peu ridicule.  J'avais tort. Ma fille l'a tout de suite adopté. Presque 2 ans plus tard, je la console toujours avec la même chanson, que seule la voix de basse de son papa semble pouvoir égaler." Guillemette, 32 ans

Quand le toucher apaise

Le toucher, la caresse entre un parent et son enfant a un effet extraordinaire qui en a fasciné plus d'un... à commencer par les chercheurs ! Parmi les travaux sur le sujet, une étude de 2012 (1) a ainsi démontrer que les bébés caressés fréquemment au cours des premières semaines suivant l'accouchement parvenaient à mieux surmonter le stress de la naissance. Des bénéfices qui n'ont naturellement pas échappé aux parents.

"Après un accouchement difficile, il m'a été impossible de faire du peau-à-peau et de donner le sein à mon bébé. Si je n'ai pas été gênée de ne pas pouvoir lui "offrir" sa première tétée, j'ai un temps jalousé le papa qui avait pu partager ce moment si unique du premier contact avec notre enfant. Au bout de quelques semaines, j'ai ravalé ma fierté. À chaque fois que notre fille semblait inconsolable, mon compagnon la reprenait en peau à peau, confortablement installé dans le vieux fauteuil club que nous avions mis dans la chambre de la petite. Et à chaque fois, elle se calmait en quelques minutes, visiblement apaisée par ce lien tactile beau et fort, qu'il m'est encore aujourd'hui difficile de comprendre." Carole, 30 ans

"Pendant ma grossesse, nous avons décidé de tenter l'haptonomie pour notre préparation à l'accouchement. Même si au départ, j'avais du mal à me prêter au jeu, j'ai fini par me réjouir de ces séances à 3. Quand notre praticien nous a conseillé de continuer l'haptonomie en post-natal, je n'ai donc pas hésité. Nous avons appris lors de ces nouvelles séances à porter notre bébé, à continuer à lui prodiguer ce sentiment de sécurité qu'il avait in utéro... Et je pense que cela a été payant. J'ai l'impression, avec le recul, que les quelques crises de notre bébé sont rapidement passées grâce à cela." Pénélope, 37 ans

"Quand mon bébé pleurait au cours, il me suffisait de l'installer confortablement dans mon lit et de lui caresser le front du bout d'un doigt, de haut en bas jusqu'à l'intersection de ses sourcils. Il commençait toujours par lutter un peu, mais irrémédiablement il capitulait au bout de 5 minutes. Il dormait tellement profondément que je n'avais aucun souci à le remettre dans son berceau !" Sandrine, 32 ans.

Quand le mouvement berce

Si tous les parents bercent intuitivement leur enfant, les effets du mouvement pour apaiser un bébé ont également été observés par les scientifiques et notamment les spécialistes en neurosciences (2). Leur conclusion : le bercement permettrait de synchroniser l'activité des neurones (chez l'adulte et chez l'enfant) et de favoriser ainsi l'endormissement. Des résultats confirmés "sur le terrain" par les jeunes parents.

"Mon compagnon et moi avons longtemps pratiqué les danses de salon avant que je ne tombe enceinte. Quand notre bébé est né, nous nous sommes amusés à voir quel rythme et quels pas étaient les plus apaisants pour lui.  Le verdict est rapidement tombé : c'est en valsant que notre bébé se calmait le plus rapidement. Nous avons donc fait beaucoup de bercements en 3 temps !" Lina, 30 ans

"Quand Louise est née fin 2015, une vidéo You Tube d'un pédiatre américain faisait le buzz. Il y montrait sa méthode infaillible pour calmer les pleurs du nouveau-né. Après lui avoir plié et maintenu les bras en croix sur le torse, il lui soutenait le bas du corps en lui remuant bizarrement les fesses. Au début, nous en avons ri, mais un soir, un peu désespérés après une enième crise de pleurs, nous avons tenté le tout pour le tout... Et cela a été véritablement miraculeux : la petite s'est calmée instantanément. Seul bémol : la position requiert pas mal de forces, le bébé étant tenu quasi à bout de bras devant soi. Au bout de quelques mois, nous avons donc opté pour un bercement plus classique... et surtout moins fatiguant !" Claire, 28 ans

A voir : How To Calm A Crying Baby - Dr. Robert Hamilton Demonstrates "The Hold" (Official) 

Quand l'émotion touche

On a coutume de dire que les bébés sont des éponges... Et c'est vrai : le stress, les émotions négatives éprouvés par les parents auraient non seulement un effet néfaste sur leur propre santé, mais aussi sur le développement du bébé et les liens affectifs en construction. Ce constat, Amandine l'a fait lors d'un baby blues qu'elle a bien cru voir dégénérer en dépression du post-partum.

"Après la naissance de Léo, je n'avais goût à rien, j'étais en mode "pilote automatique". À chaque biberon, chaque change, je regardais mon bébé avec un air distancié, un peu comme si j'étais sortie de mon corps et que j'observais la scène de loin. Quand mon bébé pleurait, c'était la même chose. Je tentais de le consoler de manière mécanique : je le berçais, je chantais, mais rien ne semblait me toucher (si ce n'est peut-être le tapage occasionné) et évidemment, cela ne marchait jamais. Au bout d'un mois, cela n'allait toujours pas mieux. Ma mère est donc venue s'installer quelques semaines avec moi, le temps que cela aille mieux. Et là, j'ai bien été obligée de me rendre à l'évidence. Quand elle prenait le bébé dans ses bras, Léo se calmait presque tout de suite. Sur les conseils de ma sage-femme, j'ai consulté une pscyhothérapeute spécialiste de la périnatalité et progressivement, j'ai réussi à tisser les premiers liens avec Léo. Il m'a fallu quelques mois, mais suite à ce travail, je n'ai plus eu besoin d'une personne extérieure pour apporter à mon bébé le réconfort qu'il réclamait tant." Amandine, 27 ans

Journaliste spécialiste du parenting, de la beauté, du bien-être. Auteure de Mon cahier Ma grossesse et moi, Mon cahier Forme et minceur après bébé, 100 conseils essentiels : la grossesse et Petit...
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