Nettoyage du siège : les options
De la plus basique à la plus onéreuse, ce que vous avez besoin de savoir pour choisir votre méthode :
- L'eau et le savon, avec un savon hypoallergénique de qualité dermatologique ou du simple savon de Marseille. Utilisez un gant de toilette que vous laverez fréquemment, ou vos mains si la peau est infectée par un champignon. Séchez en tapotant avec une serviette. Evitez de frotter pour ne pas irriter la peau.
- Le liniment oléo-calcaire (mélange d’eau de chaux et d’huile d’olive) qui s’achète en pharmacie ou se fabrique à la maison. La matière grasse dissout les taches laissées par les selles, l'eau de chaux rééquilibre le pH cutané, corrigeant l'acidité de l'urine et des selles. C'est assez efficace dans la prévention des irritations du siège. C'est un peu cher et non remboursé par la Sécurité sociale.
- Les lingettes sont à réserver aux déplacements et à limiter au maximum. Choisissez alors des lingettes formulées spécialement pour les bébés, sans conservateurs. Attention aux produits, parfums qui peuvent irriter la peau de votre bébé ou même être à l'origine d'allergies. Laits de toilette et eaux micellaires présentent les mêmes inconvénients. Attention aussi à l'hygiène : un sachet entamé de lingettes peut rapidement être contaminé par des bactéries, particulièrement s'il fait chaud.
Les bons gestes
Avant ou après chaque biberon ou tétée, vous changez la couche de bébé. Soit, jusqu'à huit fois par jour au début…Avec le temps, le nombre de repas diminue, mais votre enfant appréciera d'être bien au sec. Lavez-vous les mains et disposez tout ce dont vous aurez besoin. En général, on ne déshabille pas l'enfant complètement. Bébé n'aime pas cela et il pourrait prendre froid. Vous allez donc tenir ses jambes en l'air le temps du change. Ne remontez pas trop ses genoux, surtout s'il vient de boire, il pourrait régurgiter. Passez bien le gant ou le coton d'avant en arrière, pour ne pas souiller les organes génitaux et ne pas risquer une infection urinaire. Une fois nettoyé, ne mettez jamais de talc qui entretient l'humidité et peut être inhalé par l'enfant (toxique pour ses poumons). Dès que vous remarquez une légère rougeur, tartinez les fesses et les organes génitaux d'une couche de pâte à l'eau. C'est une pommade grasse à l'oxyde de zinc qui forme un écran entre la peau et l'humidité acide de la couche. Ne serrez pas trop la couche, cela comprimerait l'estomac de l'enfant.
Couches jetables ou lavables?
- Tout le monde connaît les couches jetables. Elles sont utilisées par 90% des parents. Pratiques, hygiéniques, vendues partout, leurs différentes tailles s'adaptent à l'âge et au poids de l'enfant. Elles restent discrètes sous les vêtements. Une couche jetable est composée de cellulose et de gel absorbant, emballés dans du plastique, ce qui n'est pas excellent pour l'environnement et suspecté de recéler des résidus de produits toxiques par une récente enquête de 60 millions de consommateurs. Vous achèterez plus de 4000 couches d'ici à ce votre enfant acquiert la propreté. Vous en mesurerez très rapidement le coût.
- Les couches jetables biodégradables : ce sont les mêmes avec des composants biodégradables comme leur nom l'indique. C'est plus respectueux de l'environnement, mais toujours impactant en terme de déchets.
- Les couches lavables : elles sont constituées de trois parties, plus ou moins indépendantes (selon qu'il s'agit d'une couche "classique" ou "tout en un") : un feuillet jetable qui récupère les selles ; une bande absorbante lavable ; une culotte imperméable emballe le tout, avec un certain effet "gros derrière". La partie absorbante est en matières naturelles : coton, chanvre, bambou. D'autres matières plus absorbantes sont disponibles pour un coût plus élevé (Tencel, microfibre, polaire, suédine, laine ou soie). Le feuillet est jeté avec la partie solide des selles. Le reste est stocké dans un seau fermé en attendant d'être lavé (avec une lessive hypoallergénique) puis séché à l'air libre. Le sèche linge abîme les couches, réduisant leur durée de vie. Comptez une trentaine de couches par enfant jusqu'à l'acquisition de la propreté. Le concept est séduisant si l'on est concerné par la préservation de l'environnement. C'est aussi très tendance. Cela comporte néanmoins plusieurs inconvénients. Il faut les stocker, les détacher, les laisser sécher longuement. Cela demande de la place et beaucoup de manipulations. Si l'on intègre l'eau et l'électricité consommées pour les laver, il n'est pas certain que le bilan environnemental soit plus performant que pour les couches jetables. Enfin, pour naturelles qu'elles soient, les matières utilisées et leurs fibres occasionnent un frottement favorisant les irritations. L'humidité est moins bien captée, la culotte imperméable est aussi un facteur de macération. Attention à l'érythème !
Lorsque l'érythème paraît...
Un change pas assez fréquent, un épisode de diarrhée, une poussée dentaire et l'acidité des urines et des selles attaque méchamment la peau fragile de bébé. L'inflammation peut être sévère, s'étendre au siège mais aussi aux organes génitaux et aux plis. Evitez d'en rajouter avec des produits irritants, surtout pas de lingettes, de l'eau et du savon, séchez bien en tapotant les fesses avec un linge doux. Si l'enfant marche déjà, laissez-le un maximum les fesses à l'air. Sinon, augmentez la fréquence du change. Protégez la peau avec de la pâte à l'eau à chaque change.
Et si ça ne passe pas ?
Malgré les soins, si l'inflammation persiste, la peau est même gonflée, l'enfant est très inconfortable. Il peut s'agir d'une surinfection par un champignon. Il faut consulter le médecin traitant qui vous prescrira une crème antifongique.