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Conseils du Dr Osika

Comment prendre en charge la bronchiolite ?

Photo : Pixabay

Un rhume qui siffle…

Tout commence par un banal rhume, le nez coule clair avec une petite fièvre mais rapidement une toux incessante apparait. En quelques jours une gêne respiratoire s’installe et les biberons sont plus difficiles à prendre ; des sifflements sont présents à chaque expiration, au début en tendant l’oreille puis de plus en plus audibles. C’est là que le retentissement est le plus important surtout sur l’alimentation. Cet état dure encore un jour ou deux puis petit à petit tout retourne dans l’ordre.

Des formes variées en importance et en durée

Cette maladie que l’on appelle bronchiolite parce qu’elle touche les toutes petites bronches (les bronchioles) est une maladie due à un virus au nom bien étrange : le VRS. Ce virus a la désagréable capacité après avoir contaminé la muqueuse du nez (comme ses petits camarades qui donnent le rhume, les rhinovirus) de pouvoir descendre et se fixer au niveau des bronchioles. Comme les rhinovirus, il va être éliminé en quelques jours par le système immunitaire. Les bronchiolites sont très variables, selon l’âge du petit patient et selon ses fragilités : on s’inquiétera ainsi davantage pour les moins de deux mois, les anciens prématurés et les nourrissons qui souffrent de maladies cardiaques. Pour les autres cette maladie guérira en une dizaine de jours sans laisser de trace.

Y a-t-il un traitement ?

Non aucun traitement à proprement parlé. Cette une infection virale et comme pour beaucoup d’infections virales il n’est pas possible d’empêcher sa propagation. C’est l’organisme lui-même (ou plus exactement le système immunitaire) qui va neutraliser le VRS.
La prise en charge se cantonne donc à limiter les conséquences de cette maladie. Durant la phase la plus aiguë de la maladie, la gêne respiratoire peut provoquer des difficultés importantes d’alimentation. On fractionne donc l’alimentation (en proposant des biberons plus petits plus souvent) et dans les cas les plus graves on nourrit les nourrissons à l’aide d’une sonde. De même on ajoute de l’oxygène aux enfants qui en manque de façon importante.
Evidemment on fera particulièrement attention à l’environnement, sans tabac bien sûr !

Quand doit-on s’inquiéter ?

La bronchiolite est une maladie virale d’évolution classique avec d’abord une phase d’aggravation progressive, une phase de plateau puis une phase de retour progressif à la normale (que l’on nomme la période de convalescence). C’est dans la première partie que certains nourrissons sont particulièrement gênés ; bien dégager le nez aide un peu, la kinésithérapie peut aussi aider à limiter l’encombrement. C’est l’alimentation qui est le premier marqueur de la tolérance du bébé : on se donne comme limite la moitié des biberons habituels, en dessous il faut consulter rapidement.

, Pédiatre
Eric Osika est pédiatre avec une activité libérale et une activité de pédiatre attaché dans le service de pédiatrie de l'hôpital Saint-Camille à Bry-sur-Marne. Ancien rédacteur en chef de la revue...
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