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Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire

Les conseils de Florence Millot pour apprendre aux enfants à se défendre face aux différentes agressions du quotidien

Dès le primaire, au moins un élève sur dix est victime de harcèlement, et chaque année, de plus en plus de cas d'agressions à l'école sont recencés. C'est pourquoi il est important de trouver des solutions pour lutter contre le harcèlement que subissent certains enfants.

Tous concernés par le harcèlement

Depuis 2015, le gouvernement français a voulu s'engager et créer une journée de sensibilisation face au harcèlement scolaire. Le Ministère de l'Éducation nationale a mis à disposition une plateforme en ligne appelée Non au harcèlement qui permet d'avertir et de prévenir le harcèlement dans les écoles. Parents, professeurs, enfants, ... Tout le monde est concerné.

Le harcèlement à l'école peut se caractériser par des mots méchants répétés à l'enfant plusieurs fois par jour, par des gestes violents. Souvent, cela passe par un rejet d'un enfant par un groupe à l'aide de remarques blessantes et insultantes. Les autres enfants vont alors l'intimider et l'humilier, par simple méchanceté ou même parfois par jalousie. Il s'agit alors en tant qu'adulte de faire attention à ces signes et de réagir afin d'éviter des situations où l'enfant désigné comme la victime se renferme sur lui-même et prenne peur, au point d'être dégoûté de l'école.

Pratiquer l'autodéfense émotionnelle

A l'occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, Florence Millot, auteur de J'me laisse pas faire dans la cour de récré !, et spécialiste de la psychologie de l'enfant, apporte ses conseils aux parents pour les aider à accompagner leurs enfants et les aider à lutter contre les agressions dont ils pourraient être victimes. Elle préconise d'abord ce qu'elle appelle « l'autodéfense émotionnelle », ou l'art de se défendre par les mots, non par les gestes. Florence Millot explique comment stopper une agression verbale par l'usage d'une parole juste, et poser ainsi les limites face à son « agresseur » pour que celui-ci nous respecte. Elle permet de se protéger de la pensée négative des autres, mais également de soi-même, de ne pas s'infliger « d'auto-humiliation ». L'idée est aussi de se dire à soi-même des phrases rassurantes comme « je suis beau/belle » ou encore « je m'aime comme je suis », et d'ignorer les remarques déplaisantes de ses « harceleurs ».

Mieux se défendre grâce au tatakai

Pour aider les enfants, Florence Millot a imaginé un concept, le tatakai, qui signifie « combat » en japonais, qui se pratique comme un jeu au sein duquel l'enfant apprend à se construire un bouclier émotionnel à l'aide de différentes techniques. Il ne s'agit pas pour l'enfant de répondre à celui ou ceux qui l'embêtent de manière agressive par des mots « violents », ni de lui rendre ses coups. Il s'agit plutôt de lui apporter les éléments nécessaires pour répondre avec des mots justes et non blessants aux remarques de l'autre et de retrouver confiance en lui.

Quatre techniques sont utiles pour se défendre face à ses harceleurs et nous sont données par Florence Millot :

  • Le miroir : se servir de la force de l’autre en la lui renvoyant.
  • L'esquive : avec un mot ou une question, renvoyer l’énergie agressive et faire en sorte de déstabiliser l'autre tout en ne se laissant pas atteindre.
  • le bouclier : déstabiliser son partenaire en lui montrant que chacun a le droit d’avoir une opinion.
  • Le guerrier vénérable : montrer que quoi que dise l’autre, l’enfant sait ce qu’il vaut. Cette technique se caractérise par une expression maîtrisée par l'enfant et qui fera mouche auprès de son adversaire, une sorte de punchline.

Guider les parents dont les enfants subissent un harcèlement

Parfois, en tant que parents, nous ne faisons pas attention aux signaux que nous envoie notre enfant sur son mal-être, ou nous les ignorons simplement. Il est essentiel de les percevoir afin que d'une part, notre enfant soit en sécurité avec nous, mais également qu'il se sente écouté et aidé. Dans certaines situations, l'enfant ne peut plus gérer seul le problème. Il a besoin d'une grande personne pour le guider et devenir plus confiant. Il est alors nécessaire de bien identifier les besoins de son enfant.

> Retrouvez tous les conseils de Florence Millot et ses méthodes de défense contre le harcèlement scolaire, dans son livre J'me laisse pas faire dans la cour de récré ! (éditions Horay).

Rédactrice web et assistante de communication pour les éditions Horay...
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