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Réponse d'expert

Mon fils de 2 ans nous fait vivre un véritable enfer, comment réagir?

Réponse d'expert
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Médecin, pédopsychiatre, Linda Morisseau est praticien hospitalier à l’Hôpital Sainte Anne et ancien chef de service du Centre de Guidance Infantile à l’Institut de...

Bonjour Marine,

Tout d'abord, sachez que les enfants de deux ans et demi sont toujours en opposition avec leurs parents. C'est leur façon de devenir sujet de leur propre vie et de commencer à exister. La question n'est pas seulement de savoir comment répondre à la toute-puissance de ce garçon, mais surtout de comprendre pourquoi vous n'y parvenez pas. Malheureusement, ce ne sont pas toujours des conseils glanés autour de vous qui peuvent aider sur le long terme...

Se tourner sur une prise en charge thérapeutique au long cours

Il s'agit avant tout de comprendre ce que l'enfant mobilise en vous et cela ne peut se faire qu'avec des consultations chez un pédopsychiatre ou encore un psychologue, dans le cadre d'un travail régulier et continu qui peut parfois prendre plusieurs mois. En effet, une consultation ponctuelle ne suffit pas toujours et c'est dans le cadre d'un suivi régulier que les choses peuvent se dénouer et que le comportement de l'enfant pourra être compris. Je remarque également que votre petit garçon est bien adapté avec sa nourrice. Cela semble témoigner du fait qu'il se développe bien et que ses crises vous sont adressées. 

Rassurez-vous : les enfants développent leur langage en se séparant progressivement de leur mère pour investir le monde. Aussi, la question pour cet enfant est probablement d'accepter de grandir. Et en la matière, chaque enfant se développe à son propre rythme.

Prendre un peu de distance pour souffler

Je vous comprends : la réalité insupportable que vous vivez au quotidien vous amène à chercher une solution immédiate. Cette situation rend ainsi très difficile la réflexion et le recul et la fatigue n'est pas bonne conseillère... Aussi, pourquoi ne pas confier votre petit pour quelques heures ou un weekend à des proches en qui vous avez parfaitement confiance pour prendre un peu de recul ? Bien évidemment, il faudra expliquer à votre enfant votre besoin de souffler un peu. Cela pourrait être une solution transitoire en attendant une éventuelle prise de contact avec un pédopsychiatre... Bon courage !

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