Dans une vidéo publiée sur la chaîne YouTube du Fonds Français pour l'Alimentation et la Santé (FFAS), le pédiatre Michel Vidailhet revient sur les erreurs fréquemment commises par les parents en matière d'alimentation et de diversification alimentaire des petits âgés de 1 à 3 ans. Entre posture autoritariste ou au contraire trop permissive, les parents hésitent quant à la meilleure attitude à adopter devant l'assiette de leur petit.
Erreur n°1 : s'alarmer à chaque repas
Si l'enfant refuse systématiquement tel aliment et rechigne à finir son assiette, les parents peuvent s'alarmer... trop rapidement. Le pédiatre Michel Vidailhet conseille de vérifier sa courbe de croissance pour se rassurer. Le manque d'appétit est un symptôme fréquent à tout âge et il n'est pas nécessaire de consulter le médecin chaque fois que l'enfant mange un peu moins bien. En revanche, si l'enfant présente des signes inhabituels comme des cris persistants, de la douleur, une gêne respiratoire, une fièvre élevée, des vomissements, des diarrhées importantes et/ou une perte de poids, il est conseiller de consulter rapidement un médecin.
Erreur n°2 : faire du repas un moment de conflit
Souvent, le moment du repas se transforme en terrain d'affrontement entre l'enfant et ses parents. Cette phase de refus systématique des aliments proposés intervient généralement à partir des 12 mois de l'enfant. En agissant de cette manière, le petit affirme sa personnalité et teste les réactions et les limites imposées par ses parents. Pas de panique, c'est une situation fréquente et cela finit toujours par s'arranger.
Erreur n°3 : acheter les mêmes denrées alimentaires
"Il est important de diversifier l'alimentation de l'enfant" rappelle le pédiatre Michel Vidailhet. Bien naturellement, les parents consomment les mêmes produits, parce que fidèles à certaines marques et conquis par les saveurs. Pour autant, il ne faut pas hésiter à proposer à son enfant de nouvelles denrées alimentaires pour éveiller sa curiosité et aiguiser ses papilles. Cela permettra notamment à l'enfant d'affiner ses goûts et ses envies.
Erreur n°4 : trop insister...
En cas de refus de l'enfant au moment du repas, il est inutile d'insister et de le forcer à terminer son assiette. Le risque ? Créer des blocages durables et des dégoûts alimentaires. Il faut bien évidemment faire preuve de fermeté mais avec douceur... C'est pourquoi, il est important de lui reproposer les mêmes aliments mais cuisinés de manière différente. Si les épinards en salade ne passent pas, pourquoi ne pas les présenter cuisinés avec de la crème ? L'enfant se familiarisera en douceur à l'introduction du nouveau produit...
